Shou Sugi Ban, Yakisugi : de quoi parle-t-on ?

Soleil levant derrière le Mont Fuji au Japon

Une tradition japonaise

Le Yakisugi du Japon – est une méthode traditionnelle de préservation du bois. Utilisée depuis plusieurs siècles, elle consiste à brûler profondément la surface d’une planche de cèdre japonais. Résultat : un parement en bois naturel, moderne et durable, qui se pose aussi bien en intérieur qu’en extérieur.

Sommaire

La tradition du Yakisugi naît au Japon il y a plusieurs centaines d’années. Terunobu Fujimori, architecte japonais d’abord méconnu en Occident, acquiert une renommée internationale grâce à ses bâtiments contemporains, dont les façades sont souvent revêtues de Yakisugi du Japon. Longtemps prisé aux États-Unis, le bois Yakisugi s’est récemment imposé en Europe pour sa beauté naturelle et sa résistance inégalée. Ce matériau traditionnel – très contemporain malgré son histoire séculaire – s’est imposé dans de nombreux projets architecturaux : une ambivalence fascinante emblématique de la culture japonaise.

Sugi : la bonne essence de bois

Le terme japonais « Yakisugi » se traduit en français par « brûlage » (Yaki) et « cèdre du Japon » (Sugi), qui est le nom usuel de l’espèce « Cryptomeria japonica ». L’appellation même de cette technique impose donc une essence de bois bien précise. En Occident, cette technique est aujourd’hui connue sous le nom de « Shou Sugi Ban » – qui est en réalité une erreur de traduction ! Un Japonais ne comprendrait pas le sens de cette expression dans ce contexte, même si le mot « Sugi » fait bien référence au bois de cèdre.

Le Japon est un pays aux forêts luxuriantes, regorgeant d’essences variées telles que l’épicéa, le mélèze et le cèdre japonais. Cependant, pour la technique du Yakisugi, seule l’excellence du cèdre du Japon est retenue.

Cette essence de bois est une véritable merveille de la nature : à la fois légère et tendre, elle ne se déforme que très peu. Après le brûlage, le bois de cèdre japonais forme une épaisse couche carbonée en surface, qui le protège durablement. Cette essence de bois est aussi peu résineuse et naturellement très résistante, avec un superbe grain de bois, qui ajoute une touche d’élégance sans pareille.

Brûlage traditionnel et carbonisation des planches de Sugi, méthode de combustion pour la production de bois brûlé

Production de Yakisugi

La famille Nakamoto travaille le bois depuis plus de 100 ans et produit du Yakisugi depuis plus de 60 ans. Chez Nakamoto Forestry, la fabrication du bois brûlé est une vocation familiale : la majorité du bois que nous travaillons est issu de nos propres forêts, qui s’étalent sur plus de 2 000 hectares. Depuis la graine jusqu’à l’arbre mature débité en lames, nous assurons l’intégralité du processus. Le choix de l’essence de bois est stratégique ! La méthode traditionnelle impose de faire sécher les lames au grand air sous les rayons du soleil pendant plusieurs semaines avant de les travailler – une méthode bien plus douce et naturelle que les chambres de séchage thermique modernes.

La technique exacte de brûlage est un secret bien gardé par chaque fabricant – mais voici ce que nous pouvons vous révéler : pendant plusieurs minutes, les lames sont soumises à des températures comprises en 600 et 800 °C, sur la face opposée au cœur de l’arbre, côté écorce. L’efficacité de cette étape de brûlage dépend de la bonne orientation de la lame. Brûler la surface d’une lame avec un chalumeau ne fait pas du Yakisugi ! Si l’effet esthétique reste similaire, la répartition inégale de la chaleur ne permet pourtant pas d’assurer une couche carbonée homogène – et donc de protéger le bois.

Avantages et caractéristique du Yakisugi du Japon

Quels sont les avantages du Yakisugi ? La technique de brûlage modifie la structure cellulaire du bois : sous l’influence de la chaleur, les fibres rétrécissent et se referment partiellement, prenant ainsi des propriétés déperlantes. Cette technique ancestrale de brûlage du bois réduit considérablement le risque de déformation et de fissures des lames : le bois absorbe moins l’humidité, ce qui freine fortement la « respiration du bois ». Par ailleurs, la couche carbonée due au brûlage résiste parfaitement aux rayons du soleil et élimine l’amidon, qui est la principale source alimentaire des insectes xylophages et des moisissures – protégeant ainsi efficacement la lame contre la putréfaction.

Élément naturel, le bois est aussi le seul matériau de construction renouvelable. Cette technique du brûlage permet non seulement de protéger les lames, mais aussi de renforcer leur résistance sur plusieurs décennies. Très prisée, l’esthétique affirmée de ces lames n’est donc qu’un effet secondaire de leur traitement.

Trois choses à savoir lorsque vous achetez des Yakisugi

Fondées sur plusieurs décennies de production du Yakisugi, notre expertise et notre franchise nous permettent de répondre en toute transparence à cette question. Il est important pour nous que chacun puisse se faire une idée précise des caractéristiques et du processus de fabrication du Yakisugi du Japon ! Vous voulez savoir comment distinguer l’original du faux Shou Sugi Ban ? Dans ce cas, jetez un coup d’œil à l’article de notre blog.

Les planches de Yakisugi Pika-Pika classées selon la couleur naturelle du bois
Planches classées par ordre d'apparition

1. Chaque tableau est unique

Le bois utilisé pour le Yakisugi est un produit naturel : chaque lame possède ainsi une beauté et une élégance uniques. Cependant, cette caractéristique implique aussi que le grain et la teinte du bois peuvent varier d’une lame à l’autre. Si vous souhaitez uniformiser la teinte de votre bardage, nous pouvons appliquer une finition pigmentée respectueuse de l’environnement.

Mur en bois Yakisugi usé par le temps

2. Le processus d'érosion est normal

Comme toutes les essences de bois, le Yakisugi souligne le passage du temps : le bois Suyaki perdra donc doucement sa teinte charbonneuse, tandis que les lames Gendai et Pika Pika pâliront vers le gris sous l’effet des rayons du soleil. Cette maturation se manifeste toutefois bien plus tard et s’installe sur une période plus longue que pour un bois vierge.

Image du Japon, maison traditionnelle avec bardage Yakisugi usé par les intempéries

3. De nombreux Japonais aiment les motifs

En outre, les modifications qui en découlent sont essentiellement d’ordre esthétique, ne réduisent pas la durée de vie de la structure et peuvent être atténuées par une remise en état régulière.

Au Japon, les bardages des maisons en bois noir ne sont pas entretenus : avec le temps, ils développent une belle patine naturelle.

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